Ubiflow a assisté en novembre dernier à une conférence à New York dénommée « Street Fight », conférence pour mieux comprendre les tendances du “local”. Pour faire écho au sujet fortement relayé depuis le Mondial de L’Automobile, nous avons choisi de vous résumer le cas de la voiture connectée, qui a été présenté par FORD MOTOR Co. Nous ne parlerons pas de la voiture qui roule ou qui freine toute seule et de tous les nouveaux attributs qui sont en train d’être développés par les différents constructeurs, en revanche, nous nous intéresserons aux conducteurs utilisateurs de smartphones. Comment ces véhicules connectés auront dans un futur proche un impact sur les habitudes des conducteurs ? Comment les utilisateurs de smartphones d’aujourd’hui imaginent leur véhicule de demain ?
Au travers son chef de produit Julius Marchwicki, Ford était présente à New York pour parler de la voiture connectée. Il nous rappelle que le nombre d’applications téléchargées par les utilisateurs de smartphones s’élève à environ 100 milliards par an et que d’ici l’année prochaine, 1 milliard de smartphones seront de nouveau commercialisés.
C’est dans ce contexte que, selon l’étude Ford, 75% des conducteurs pensent qu’il est important de pouvoir connecter leur smartphone avec leur véhicule. C’est un chiffre important, qui ne cesse de croitre au fil des ans.
D’autres chiffres sont avancés par Julius Marchwicki : 66% des utilisateurs de smartphones pensent que le contrôle vocal est primordial, et les utilisateurs de smartphones seraient 2 fois plus enclins à faire l’usage de leur smartphone en voiture, si le véhicule en question ne remplit pas leurs attentes de « connectivité ».
Le chiffre le plus nouveau semble être que 42% des jeunes adultes préfèreraient avoir accès à un smartphone plutôt qu’à une voiture.
Les fonctionnalités attendues par les utilisateurs de smartphones
Tous les véhicules ne présentent pas forcément les mêmes fonctionnalités de connectivité, cela peut être un accès internet, le contrôle de son téléphone par la voix, stations de radio automatiquement retrouvées… Mais ce que le conducteur connecté attend avant tout, c’est que les applications téléchargées sur son smartphone se retrouvent dans son véhicule, et ce, de manière instantanée.
En termes de « recherches »
Julius Marchwicki donne comme exemple la façon dont la plupart des personnes font des recherches sur leur lieu de destination : quand on sait qu’on va se rendre dans un endroit qu’on ne connaît pas, généralement la recherche de ce lieu de destination se fait avant qu’on ne soit dans sa voiture, sur son ordinateur à la maison ou sur son smartphone, pour bien se repérer. La voiture connectée jouera tout son rôle au moment où le conducteur y prendra place et pourra automatiquement accéder à son application de recherche par simple commande vocale par exemple. Les conducteurs qui ont l’information sur leur smartphone veulent retrouver cette même information dans leur voiture. Les services attendus seront en premier lieu de retrouver des informations clés telles que les latitude/longitude au système GPS, ou le nom et l’adresse complète du lieu de destination, mais pas uniquement. La voiture connectée est en mesure d’apporter davantage qu’un simple point sur une carte, tels que des services dont les personnes sont aujourd’hui demandeuses de recevoir tant cela fait partie de la vie de tous les jours. Le lieu de destination est un restaurant ? La voiture connectée affichera l’adresse d’arrivée mais le conducteur s’attend aussi à savoir si c’est bien ouvert, à connaître le menu du jour, voire les avis laissés par les internautes sur les sites d’avis.
On peut également imaginer un service de « street view » comme sur Google, où on verrait en avance des images de la rue dans laquelle on se rend.
Affichage des événements
En terme d’événements ou d’agenda local, Julius Marchwicki souligne qu’on ne connait ce qui se passe dans les quartiers de notre entourage que si quelqu’un nous en informe ou si l’on s’est renseigné avant. Maintenant, on peut imaginer que c’est la voiture qui va renseigner ce type d’informations. C’est un peu la voiture qui va faire la conversation…
Cela nous amène sur le sujet de la sécurité au volant et de la manière sans cesse étudiée par Ford notamment pour que cette multitude d’informations soit à la disposition du conducteur de manière sécurisée. Ceci pour éviter qu’une information s’affiche sur le tableau de bord à un moment inopiné. Julius Marchwicki souligne le fait qu’il faut sans cesse bien contre-balancer les demandes et les attentes des utilisateurs de smartphones, et la sécurité au volant, en privilégiant par exemple le plus de commandes vocales possibles.
On pourrait imaginer que la voiture connectée transmette des informations et des services attendus tout au long du trajet. Cependant Julius Marchwicki déclare qu’un conducteur ne va que rarement s’arrêter au cours de son trajet. Quand il a dans l’idée d’aller d’un point A à un point B, l’information ou le service qu’il attend doit dans la majorité des cas se trouver soit à A soit à B, c’est-à-dire le plus souvent soit à son domicile, soit sur le lieu de son travail, mais pas entre les deux.